• Etre bipolaire, c'est quoi pour vous ?

    J’ai pour habitude de mettre en ligne dans un premier temps mes textes sur mon profil et ma page facebook. Une façon de tâter le terrain et de faire des modifications, si besoin.

    Donc aujourd’hui, je vais vous faire part d’une critique faite sur ma page, qui à toute son importance.

    « Je n'ai pas beaucoup cherché, c'est le 2ème lien que j'ai lu, mais ça reprend en gros ce que j'aurai dis après la lecture de ton texte, le fait que ce ne soit pas juste des variations de l'humeur, mais des variations d'humeur "à l'excès", qui amène les personnes atteintes de cette maladie à revenir régulièrement en psychiatrie car c'est une maladie handicapante, pour la vie sociale, professionnelle, familiale...c'est une psychose. Je ne pense pas que ça puisse être une maladie "à la mode", les personnes qui en souffrent aimeraient comme ils disent souvent "avoir une vie normale", et ne le crie pas sur les toits. Mais je suis de ton avis plus généralement sur toutes les patho psy, qui deviennent à la mode dans le sens où le nom des maladies deviennent pour les gens des traits de caractères, au point où quelqu'un de lunatique, ce qui est souvent désagréable, va résumer en disant qu'il est bipolaire, ça passe mieux, c'est plus de sa faute!
    (Je m'emballe, on pourrait rester des heures au téléphone sur ce sujet!)

    Éléonore

    Le lien en question : Trouble bipolaire

    Je tiens à préciser que dans ce billet, je parle du terme et de sa "success stories" non de la maladie.

    °°°

    Ma voisine est une femme très sympa avec qui je peux rigoler, discuter.
    Je la trouve malgré tout bizarre par moment, elle me saute dessus pour me faire la causette et à d’autre moment, elle se cache quand elle me voit, rentre vite chez elle, voire pire, elle feigne de ne pas m’entendre quand je lui dis bonjour.
    Laurent, son mari m’a appris un jour qu’elle était maniaco-dépressive.

    Virginie mon amie de lycée sort avec Adrien. Tout se passe entre eux.Enfin non, puisqu’ils ont rompu la semaine dernière… en même temps comme tous les trois mois.
    Mais je pense que cette fois-ci c’est pour de bon.
    Lors d’une soirée entre filles, Virginie nous a avoué qu’il était cyclothymique style « Jean qui rit, Jean qui pleure ».

    Et puis il y a mon pote Vincent et sa femme Lise.
    Un couple atypique et aware.
    En soirée et uniquement en soirée,
    Vincent est du style a commencé par un verre et finit carrément par boire le seau.
    Alcoolisé, il a une espèce de toute puissance qui le rend incontrôlable, marrant aussi mais pour le suivre il faut aussi boire le seau sinon, ce n’est pas possible.
    Lise, elle est plus dans la fumette de cigarettes rigolotes.
    Le problème est qu’au bout de trois, une espèce de paranoïa l’envahit et elle devient limite agressive.

    Ces quatre personnes  ont un point commun : Elles sont Bipolaires.
    Et oui, un trouble de l’humeur.

    Alors pourquoi ce que l’on appelait avant une chieuse, un emmerdeur, un alcoolique et une droguée (attention ces termes sont purement une caricature et non une critique négative) sont devenus un jour des personnes bipolaires ?

    Ce terme existe depuis les années 1990 et était utilisé qu’entre professionnels.Il faut aussi savoir, que le terme bipolaire attenue la connotation de « maladie » et permet de rendre ces différents troubles compatibles avec une vie sociale normale et de ne pas exclure les personnes atteintes par ses désordres psychologiques.

    De plus, ces troubles du comportement ont fusionné en un parce qu’il se traite aussi de la même façon.
    Effectivement, quelques soit la raison du trouble, le diagnostique reste le même.On distingue deux symptômes qui s’entrechoquent

    - La manie ou l’hypomanie : Sentiment de toute puissance et d’extrême intelligence, euphorie, hyper sociabilité….
    - La dépression : extrême tristesse, culpabilité…

    Mais derrière ce nouveau terme il y a aussi le lobby pharmaceutique.
    Il faut savoir que le « succès » de la bipolarité a commencé quand les formules chimiques des antidépresseurs sont tombées dans le domaine publique ainsi il fallait trouver de nouvelles cibles.
    Quoi de plus simple quand il suffit de simplement poser un diagnostique sur un patient sachant qu’il n’y a aucune possibilité de le vérifier par des tests sanguins, pas de bactéries ou autres…

    Cette version me renvoie inexorablement aux enfants diagnostiqués hyperactifs.
    Beaucoup de parents dans le monde se sont battus pour stopper cette mascarade.
    Certains enfants étaient exclus de leur école sous prétexte qu’ils ne prenaient pas leurs médicaments, d’autres se retrouvaient shootés parce que leurs parents n’en pouvaient plus de leur agitation.
    Au fil du temps nous nous sommes rendu compte que c’était juste un moyen d’enrichir les patrons des super labos et que de filer des médicaments au lieu des bonbecs à nos enfants ne servait à rien, il fallait juste attendre qu’ils s’assagissent d’eux-mêmes.

    Alors ma grande question est-ce que la bipolarité va réellement soigner tous les troubles cités en début de texte ?
    Pour une personne maniaco-dépressive, une personne cyclothymique je pense que oui mais pas une personne qui boit trop ou une personne qui fume trop d'herbe.
    J’ai peur que cela les conforte dans leur addiction et que celle-ci ne les marginalise avec le temps.

    Cela reste mon avis personnel.
    Et si demain un psy vous diagnostique bipolaire, faîtes vous violence et demandez plus de détails.
    Nous avons tous envie d’être un peu bipolaire.
    Moi, la première.
    Je m’explique : les stars alcooliques sont bipolaires, les génies sont aussi bipolaires sans parler des gens « fun » dans les séries populaires qui le sont aussi…
    En plus cela permet aussi d’expliquer en un mot quelques uns de nos sales défauts.
    Finalement ce terme nous associe en quelque sorte à des gens d’exceptions, cela nous donne de la force et une certaine forme de reconnaissance sociale.

    La vie d’une personne bipolaire ne se limite pas de le dire aux potes et de prendre des médicaments, il faut aussi faire un travail de construction ou de reconstruction.

    Encore une fois, cela reste mon avis sur la question, après mon bac en 1998, j’ai fait trois ans de psychologie,  j’ai étudié pas mal de pathologie mais pas celle-ci.
    Je m’interroge beaucoup sur cette nouvelle maladie et j’espère sincèrement que ma réserve ne soit pas fondée.

     

    Cliquez sur l'image pour avoir plus de précisions sur le trouble bipolaire :

    Etre bipolaire.

     

     

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