• Par Jézabel


    Il y a deux jours, mon adorable Jézabel m'appelle pour me demander de lire un texte qu'elle a écrit.
    Juste après sa lecture, je lui ai demandé si je pouvais le publier sur mon blog.

    Le voici, je vous laisse l'apprécier  

     

    Je ne suis pas un canon de beauté

     

    Hélas, non ! Je ne suis pas un canon de beauté. Pas que cela me gênait avant. Après tout on me trouve tout de même du charme, voir même jolie et on m’a dit quelque fois que j’étais belle.

    Mais je ne suis pas un canon de beauté. Aujourd’hui je crois que c’est là mon crime !

    J’ai été jeune, mais je ne le suis plus. Non pas que je sois proche de la fin, j’ai 40 ans.
    Doit-on dire « déjà 40 ans ! » ou « seulement 40 ans ! ». 

    Lorsque j’entends mes ainés,  c’est « seulement ». Pour les plus jeunes c’est « déjà !!!»… et assez souvent on me dit « ah bon ?!? » parce que, semble-t-il, je ne fais pas mon âge. Pourtant, pour les hommes de mon âge, j’ai « déjà 40 ans ?!? ».

    Parce que si je fais jeune pour certain, mon corps, lui, porte les vestiges de mon âge. Les seins qui tombent et abimés par l’allaitement, le ventre marqué par les grossesses, et les fesses qui ne sont rebondis que si on passe plusieurs heures par jour à les modeler.


    Je ne pensais pas que cela été si grave. Nous sommes toutes des femmes et la majorité d’entre nous vivent la même chose que moi.

    Mais quand j’entends l’homme qui partage ma vie, j’ai souvent l’impression que je devrais me cacher, avoir honte de moi et éviter autant que possible le ridicule en ne m’autorisant pas certaines tenues qui ne vont pas avec « ce » corps. Dans l’interprétation de ses propos, je suis délabrée, pas très digne d’intérêt (sexuel j’entends).

    Non pas que les mots soient francs et direct. Ce sont des insinuations diffusent, continuelles à l’image des gouttes d’eau qui tombent une par une dans un rythme lent et peu marqué.

    Et puis il n’y a pas seulement ce que l’on dit, il y a surtout tout ce que l’on ne dit jamais !

    Je me suis questionnée. Pourquoi ne me trouve-t-il pas « belle », ou au moins « jolie ». Pourquoi ne suis-je que « assez bien ».

    Quand on aime quelqu’un, et il dit m’aimer, ne doit-on pas le trouver le plus beau du monde. Ne doit-on pas gommer les imperfections par le correcteur de l’amour qui nous fait apprécier un ensemble parfait plus tôt que juste quelques détails ?

    Si je n’ai pas de réponse à la question, j’ai tout de même quelques pistes.

    La première est la plus commune, celle sur laquelle on s’entend tous : les tabloïds !

    La femme parfaite fait 1m75 (loupé !) 95 de tour de poitrine (encore loupé !) elle pèse 49 kg (loupé loupé loupé !) et doit rentrer dans une taille 34 (game over !). Ça c’est pour les critères de sélection du mannequinat.

    Mais il faut aussi qu’elle ait une peau lisse et parfaite, de grands yeux, de grandes jambes, des cheveux brillants et soyeux et ainsi de suite…

    Alors si, sur les premiers critères, il n’y a pas grand-chose à faire à moins de s’abstenir de manger, de se faire une mammoplastie, et un allongement des jambes, on ne rentre pas toutes dans cette norme et c’est la faute à pas de chance. On n’a simplement pas les bases !

    Autant sur le deuxième critère, on fait face à une arnaque photoshopée, maquillée, pulpée, lissée, voir complètement remodelée !

    Et quand t’as l’homme qui bave dessus à grand cris de « wah mais elle est super bien gaulée », je me demande si je vis sur la même planète que lui. (Moins une et il sortait son wistitit pour se masturber !).

    Mais je ne vais pas m’attarder sur cette première piste qui nous est, à tous, commune.


    La deuxième piste est plus spécifique. Elle s’adresse aux femmes comme moi, qui ont connu un divorce et ont refait leur vie.

    J’ai parfois entendu des hommes parler de leur épouse comme si elles étaient la 8ème merveille du monde. Magnifique, parfaite, grandiose, parfois on est à la limite de l’idolâtrie quand on y est pas totalement.

    Pourtant, ces femmes ont mon âge, mes caractéristiques. Elles ont des enfants aussi et, pour certaines, la grossesse a été moins clémente que pour moi.

    Et Pourtant ces hommes les regardent avec émerveillement, amour, envie, sensualité.

    Ils les trouvent belles, belles, belles. Belles comme le jour, belles comme un coucher de soleil, belles comme un levé de lune et leur corps, à les entendre, et le seul qu’ils ont envie de toucher, de caresser, le seul dont ils veulent jouir jusqu’à la fin de leur vie.

     

    Ce corps marqué ? Ces seins qui tombent ? Ce ventre strié ?

    Oui, ces seins qui ont allaité leurs enfants !

    Oui, ce ventre qui a porté leurs enfants !

    Oui, ce corps qui a donné la vie à leur progéniture.

     

    Ce n’est plus un corps, c’est un sanctuaire !

     

    Et moi, si j’ai donné la vie, je n’ai pas donné d’enfant à l’homme qui partage la mienne aujourd’hui.
    Il ne voit pas en moi la déesse que d’autres voient quand ils posent les yeux sur la mère de leurs enfants, et avec qui il forme un couple alchimique.

     

    Il ne voit qu’une fille. Ordinaire et peut être banal.

     

    Mon corps ne peut plus être ce sanctuaire à mon âge.

     

    Alors, si j’avais été un canon de beauté, celle qui émoustille ses sens par un simple regard posé sur un corps parfait, peut-être bien que je verrais dans ses yeux bruler la flamme du désir.
    Si j’avais été un canon de beauté, peut-être qu’il m’aimerait dans ses mots, dans ses caresses, dans ses baisers.

    Si j’avais été un canon de beauté, peut être que je me sentirais mieux. On est bien quand on se sent belle et désirée.

     

    Si j’avais été un canon de beauté, peut être aussi que je ne l’aurais jamais regardé !

     

     

    Merci ma poupée pour ce texte.

    En attendant que la douce et jolie Jézabel publie sur son propre blog, vous pouvez la suivre sur son compte twitter en cliquant sur ICI.

     

     

     


    3 commentaires
  • Par Jézabel.

    Salut tout le monde,
    aujourd'hui, je vous propose le texte d'une personne que j'adore. Un texte plein d'humour et de fraicheur... Je vous laisse apprécier.

     

    « Alors toujours seule ? »

    Euh ?!? Oui, mais bon, c’est un grand mot « seule ».

    Moi, perso, je ne me sens jamais seule. C’est que j’ai plein d'amis imaginaires qui viennent me rendre visite, me font la conversation, des blagues aussi, enfin faut dire que j’ai cette super capacité d’aller et venir entre normal et paranormal. 

    « Oui mais tu ne vas pas rester seule ? »

    Bon ça suffit maintenant hein ! Suis pas vieille fille non plus ! J’ai été mariée, divorcée et j’ai des enfants ; on est seule tu crois quand on a des enfants ?  Parce que, crois-moi, les véritables moments de solitudes, moi, je les savoure, je les aime, je les chéris, je les attends plus qu’un mec que je n’attends pas et qui va « juste » se révéler être  une source de problème supplémentaire ! 

    « Tu dis ça parce que tu n’as pas trouvé le bon ! »

    Le bon quoi ? 

    « Justement, je connais un super type »

    Aïe ! Ça y est, on y est ! Le pote de pote trop top qu’on a trouvé pour moi qui ne le cherchait même pas ! Sérieusement, tu veux trouver quelque chose de bien pour moi ? Trouves moi les numéros gagnants du prochain loto ! 

     

    Ah, je suis méchante ! Zut ! Faudrait que je remercie toute cette bande d’amis si enclins à trouver mon bonheur en me refilant leur pote au top. Dois-je dire «merci» ? (Vous pourrez répondre à la fin de l’histoire). 

      

    Comment faire quand on a toute une tripoté de gens super bienveillants qui insistent pour que vous laissiez une chance à leur pote, pour que vous vous laissiez une chance à vous ! De trouver enfin l’amour. « Fais un effort ! ».

     

    Bien, alors voici comment les choses se sont déroulées. Petit rendez-vous organisé bien comme il faut : me voilà invitée à une soirée où le fameux pote en or est présent.

    Pas mon style. Pas assez mur, maigre, élancé, un peu quéqué et collant à mon goût. Mais il est en or ! En fouillant bien, je vais peut-être trouver une petite pépite planquée. Je suis téméraire et aventurière dans mon genre. (Quoi !?! un commentaire ?) 

      

    Premier rendez-vous en tête à tête assez cool, c’est vrai qu’il est sympa, à l’écoute. Je l’inonde de parole, je le fais tourner un peu à gauche, à droite, en haut, en bas. Il ne vomit pas, chouette ! Il tient la route ! C’est un bon point. Vous avez gagné votre billet pour l’étape suivante. 

    Sauf qu’entre deux, je repasse le film de la soirée, yeux dans les yeux, petit resto romantique avec musique de fond qui te berce doucement dans … l’illusion ! Je me réveille de ma méditation et là, une chose apparaît clairement : il est vraiment top ! Comme pote ! 

    Je me vois pas aller plus loin, et je choppe le premier impaire comme excuse (oui, je sais c’est moche) pour lui dire : terminus ! Tout le monde descend ! 

      

      

    C’était sans compter sur l’ami hyper compatissant, si inquiet de mon bonheur et qui m’avait si gentiment présenté son pote pour mon soi-disant bien ! Je le revois encore celui-là, lunette sur le pif avec ces cheveux long qui lui donne un style à la SébastienChabal, me dire avec son petit accent séfarade « mais t’es pas un peu radicale ! C’est toi qui vois ma fille, mais tu ne crois pas que tu devrais te forcer un peu, non sérieux ! Il est bien mon copain ! C’est un mec en or ! Tu passes à côté d’un type génial ! Comme il en existe plus et qui rendrait heureuse n’importe quelle fille ! ». 

    L’accent séfarade, c’est une tuerie. T’essaierais de vendre de la super came que t’y arriverais pas, alors qu’avec un petit accent séfarade, tu vends une merde à la seconde et à prix d’or ! 

       

    Et me voilà reparti dans la ronde. Cette fois, on est dimanche, le temps est mitigé, comme moi. Mais je fais un effort pour apprécier et la journée se passe tranquillement. Dans nos conversations, l’aller-retour entre son ex et moi est récurant… ça m’agace mais je fais un effort (encore).

    Le soir, pas envie de rentrer, la journée n’a pas été si mauvaise, personne ne m’attend à la maison, c’est le moment ou jamais de prendre du temps. La prochaine fois ce ne sera jamais ! (c’est mon côté téméraire !) 

       

    On arrive chez lui, chouette appart de célibataire endurci avec les photos de son ex sur tous les murs. Je n’y fais pas cas, je suis en mode « forces toi ma fille » ! 

      

    On commence les baisers, les caresses, puis vient l’effeuillage et là ! Surprise ! Un pompon ! Oui ! Oui ! Un pompon touffu, tout noir, tout dense. Bon je regarde d’un peu plus près et je trouve un « truc », atrophié de tous les côtés ! Je n’avais jamais vu ça de ma vie ! Il a même des poils qui sont plus long que sa bite ! 

    Puis tout d’un coup, tout s’enchaîne, t’as pas le temps de comprendre. Tu crois entendre « Gangnam Style » à fond dans les oreilles et tu sais pas pourquoi, mais tu vas vite le savoir ! 

    Le type te la joue chevauchée infernale, sauf que le cheval, c’est toi ! 

    Il te grimpe sur le dos et attrape ta crinière sur laquelle il tire comme un malade pour diriger sa monture ! Essaie de bouger dans cette position, t’as du mal, mais t’essaies coûte que coûte, parce que t’as une super motivation : lui fracasser sa gueule !!!! 

       

    J’arrive, après quelques secondes de calvaire sans nom, à me détacher de son emprise, je lui dis aussi calmement qu’il m’est possible « Mais ça va pas ? » et là il me dit pénard que la sauvagerie c’est sympa aussi dans le sexe. Sauvagerie oui, barbarie certainement pas !! Mais il s’en fout ce con et finit de se tuer en ajoutant « c’est comme ça que je prends mon pied ». Ok, tiens v’là 50€, va te payer une pute ! 

      

    Il essaie de se montrer tendre, et de reprendre la séance, fait courir ses mains sur mon corps empli de révulsion « y a des dents à ce niveau-là, tu devrais enlever ton doigt ou ça va le mordre ». Le monsieur comprend donc que je n’ai pas du tout l’intention de poursuivre l’ébat plus longtemps et m’invite à aller me coucher. 

      

    Je suis folle moi au point d’aller dormir avec un prédateur fou ? Oui ! 

      

    Je suis fatiguée, loin de chez moi, et mal partout (tiens, mais pourquoi ?) demain il ferra jour ! 

    Note pour le futur : malgré tous les prétextes possibles et inimaginables, la prochaine fois, tu te casses, quitte à dormir sous un pont ! Tu te casses !!! 

      

     Au moment du coucher, une petite réflexion qui te laisse juste sans voix « j’ai qu’un seul coussin et je dors avec. La prochaine fois, amène le tien » C’était clair que n’y aurait pas de prochaine fois, mais bon, ça pose le personnage ! 

       

    Le monsieur se réveil en plein milieu de la nuit bien décidé à assouvir une pulsion nocturne. Ok ! Alors là je rêve ! Premier soir ensemble et tu me la joues comme si on était un vieux couple ? Où tu m’as vraiment prise pour ta pute ? Je m’en sors assez facilement, je  mets un holà ! immédiatement, le spectre de la veille encore bien chaud dans ma mémoire. 

      

    Le jour se lève, moi aussi. Pas de douche, pas de café, juste envie de rentrer, dormir, oublier (il me reste un fond de gin à la maison ?). 

     

    Mais le monsieur engage tout de même la conversation sur la veille et la nuit. 

    C’est incroyable comme les mecs sont capables d’incriminer le préservatif quand ils n’ont rien à proposer. La prochaine fois, je ne sais pas si ce sera avec ou sans préservatif, ce dont je suis sure, c’est que ce sera sans moi ! 

    Comme il voit que je suis pas très enclin à lui faire de compliment ni à le rassurer sur sa prestation de merde, il finit par me balancer juste un truc  bien salaud qui fait mal, tu veux pas y croire mais tu scotche dessus « faut dire aussi que t’as le vagin large, alors entre ça et le préservatif c’était difficile pour moi » Ah ouais ? Connard !!! 

     

    Le prochain qui me présente un pote au top, en me disant que JE devrais faire un effort, je lui fais le remake de ma séance « Gangnam Style », jusqu’à ce que mort s’en suive ! 

     

     

    Le pote de pote au top...

     

     

     

    Merci ma grande pour ce texte que je trouve excellent.

    Vous pouvez suivre Jézabel sur twitter en cliquant sur ICI

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique