• Plus qu'un mois...

    Voila, je suis enceinte de huit mois.
    Je craque totalement.
    J’ai peur et je panique.
    J’ai une grossesse plus que pénible, pour moi, pour mes proches mais aussi tous les vendeurs, chauffeurs de bus et autres qui ont croisé ma route pendant mes crises.
    Cela fait huit mois que je ne me reconnais plus.
    Huit mois que je me dis : « Et si j’allais rester comme ça après ».
    Une chieuse, jamais contente ou satisfaite…


    A ce stade de grossesse, mes peurs s’intensifient.
    Et oui, je me pose pleins de questions sur ce futur bébé.

    Pourtant, j’ai déjà eu deux enfants…

    Pour le premier, j’avais aussi la trouille mais pour une autre raison : celle de devenir responsable. Je suis partie en taxi à la maternité et tout au long du trajet, je voulais m’enfuir, dans la salle d’accouchement aussi et puis au moment de pousser : Pouf… toutes mes craintes avaient disparu.

    Pour la deuxième, le problème était différent. Je flippais de ne pas avoir de péridurale. Je n’ai pas dormi de la nuit pendant un mois, je ne pensais qu’à cette anesthésie. Au final, je ne l’ai pas eu mais une fois la petite sur mon ventre, ce fut le bonheur.


    Mais pour cette grossesse, c’est bizarre : je me demande à qui va ressembler cet enfant. (Que les mauvaises langues se calment, c’est une factrice et non un facteur qui nous dépose le courrier).

    Aussi particulière qu’est cette peur, elle ne me quitte pas depuis l’annonce de ma grossesse et a empiré quand j’ai su que c’était un garçon.
    J’ai un fils d’une première union mixte (franco-marocaine), mon enfant ressemble à son père mais à la peau mate, les cheveux bruns et les yeux marron.
    Ma fille, (je vis avec le papa qui est mon chéri d’amour), encore un couple mixte, ressemble plus à son père, soit les cheveux clairs, la peau claire.
    Je le vois dans le regard des inconnus qui se demandent si je ne suis pas la nounou et nous scrutent quand la petite m’appelle maman.

    Alors au début, j’imaginais une autre petite fille avec la même tête que sa grande sœur.
    Mais vu que c’est un garçon et que son frère n’a pas le même père, la projection est plus compliquée.
    Je bloque, je m’interroge, je ne pense qu’à ça, je regarde mes enfants et je peux vous dire que cette situation m’angoisse beaucoup.

    Pour en revenir sur ma grossesse, j’ai dit hier soir à mon chéri que je me mettais en stand-by jusqu’à l’accouchement.

    Je sais que pour beaucoup de femmes, la grossesse est un moment magique mais pour moi, ce n’est pas ça du tout.

    Alors entre ce ventre sur deux pattes qui n’arrive pas à se contenir quand une situation l’agace, le ménage qui doit-être fait et que je ne peux pas faire parce que je suis extrêmement fatiguée, les délires mentaux qui investissent mon cerveau, la peur d’accoucher, celle de ne pas avoir de péridurale, celle de rester chiante et de ressembler à ma mère... J’oublie des trucs mais la liste est longue, très longue.
    Tiens d’ailleurs, pour ceux qui flippent que leur gamin est une sexualité trop jeune faites leur lire ce texte … Effet garanti jusqu’au mariage.

     

    °°°


    Waouh, ça fait du bien de se confier, j’ai écrit ce texte il y a deux jours et je me sens plus légère.
    Je vous invite à faire de même en commentaire que vous soyez future maman, déjà maman et même papa ou même future papa.

    A bientôt

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    ringochurros
    Mercredi 23 Juillet 2014 à 19:50
    Ma bichette, si t'étais là, j'en ferais qu'une bouchée de toutes ces angoisses ! Allez, laisse couler. Ça va bien se passer et je suis qu'il ressemblera à Ryan Gosling...
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