• Quand mon cerveau a sifflé comme une cocotte-minute...

    L'éducation n'est pas une chose facile. Il m'est arrivé de péter les plombs et d'agir à la limite du n'importe quoi. Mon fils, jusqu'à ses huit ans était assez difficile pas turbulent mais très tête de mule à rendre dingue les personnes les plus patientes. Pour vous dire, un jour j'ai croisé sa maitresse de CP et au moment où on a parlé de lui, son visage s'est déformé et j'ai même eu peur qu'elle me frappe.

    Alors voici trois moments où mes fusibles ont fondu :

    • Mon fils avait pris comme sale habitude de traverser la rue en courant histoire de braver l'interdit.

      Sauf qu'un jour une voiture est passée quelques secondes après lui. Je me suis dit ok, les discussions douces et gentilles n'ont plus leurs places. 

      Une fois à la maison, je le gronde sévèrement lui expliquant que la voiture aurait pu le percuter. Il me rétorque avec un sourire d'affront : " Oui mais elle ne m'a pas touchée " et là il me dit clairement qu'il est Superman et qu'il aurait fait comme-ci et comme-ça, mimant toutes sortes d'esquives.

      Mon agacement vire directement au : "Wouh Punaise", alors là mon coco cela ne va pas se passer comme ça. Tu veux jouer ? On va jouer... 

      - Remets tes chaussures et ta veste 

      - Hein... Pourquoi ?

      - On va dans la rue et tu vas me faire Superman !

      - Quoi ???!!!

      - Allez fissa, mets tes pompes. On descend dans la rue, dès que je vois une voiture passer, je te dis de courir et tu me refais le coup du Superman !

      - Naaaannn !!!!

      - Si , mets tes pompes !!!

      Bichette, son calvaire a duré dix minutes. Il a mis ses chaussures, sa veste, j'ai ouvert la porte de l'appart, j'appelle l'ascenseur  et pendant que celui-ci monte, je lui demande :

      - Alors, t'es toujours Superman ?

      - Naaan snif snif... 

      - Allez hop, va réfléchir dans ta chambre. 

      Il n'a plus jamais traversé la rue sans m'attendre.

     

    • Pendant trois mois et je vous jure que c'est vrai, mon fils venait me réveiller toutes les nuits vers deux-trois heures du matin. mais attention, pas n'importe comment. Il rentrait doucement dans la chambre, il mettait sa tête à dix centimètres de la mienne et il hurlait en pleurant : " Maman !!!  Maman !!! " C'est simple, je faisais un bond de deux mètres, mi-crise cardiaque mi-sincope. Je le comprenais un peu, nous avions changé d'habitation mais bon, j'en étais arrivée à un niveau très élevé de fatigue donc plus aucun discernement.

      Et ce fut la nuit de trop... Il hurle, je me réveille, ni une ni deux, je le prends par la main, direction la cuisine, j'ouvre un placard, prends son Nesquik, je le reprends par la main, direction les toilettes. Hors de moi avec la voix d'une sorcière et en accentuant toutes les fins de phrases, je lui dit : " Tiens ! regarde ce que j'en fais de ton Nesquik !!! Je vide tout dans les choittes et regarde, je tire la chasse d'eau, OK !!! il n'y a plus de Nesquik, d'accord !!! Bye bye ton Nesquik et maintenant tu vas arrêter de me réveiller... J'en peux plus, ça me rend folle !!!"

      Bien entendu, j'avais la tête d'une folle.

      Mais bon, le lendemain avant son réveil, je suis vite partie lui en racheter une boite et lui a continué son petit  jeu encore trois mois.

     

    • J'en arrive à ce jour là, où je pense sincèrement que j'ai dépassé toutes les bornes. Cela faisait une semaine qu'il me faisait tourner en bourrique et rien n'y faisait, les câlins, les sermons, les colères... Mon fils se moquait éperdument de ce que je lui disais et n'en faisait qu'a sa tête. Un soir,  il dépasse les limites et là quand on dépasse les limites avec moi, je peux me montrer très imaginative. Je l'appelle pour le repas, il s'assoit à table et je lui apporte son repas à genoux. 

      - Qu'est-ce que tu fais maman ?

      - Oh mon seigneur, vous daigniez me parler, moi votre vassale ?

      Je me prosterne plusieurs fois devant lui en scandant : " Oh que vous êtes beau mon maitre, que vous êtes le plus fort mon maitre, bon appétit mon maitre vénéré " et je sors de la cuisine à reculons, toujours à genoux et la tête baissée.

      - Mais pourquoi tu fais ça maman ?

      - Oh mon prince. Que vous êtes bon de vous arrêter sur mon sort. Je ne suis que votre esclave. Permettez-moi de quitter la pièce, je ne voudrai pas vous offenser de ma présence.

      C'est simple, je vis mon fils se décomposer sur place... 

      - Arrête maman !!!

      - Que j'arrête quoi mon prince, cela fait une semaine que vous ne m'écoutez point. J'en conclue que je suis sûrement votre sujet. 

     Ce petit jeu n'a duré que cinq minutes mais après ça j'ai eu la paix pendant six mois.

     

    C'est affreux de se comporter comme ça, bon j'avoue que la dernière histoire me fais toujours aussi rire, je me dis que je suis allée loin. 

    Et vous, dites-moi tout, cela m'embêterai d'être la seule à avoir eu des réactions bizarres. 

     

    Je vous invite à partager ce texte 

     

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